Après les squats des Glières et de l’Etape, le squat de Croutelle est considéré comme DANGEREUX par les autorités VOIR . Concernant le squat l’Etape nous avons pu lire dans la Nouvelle République du 19 avril dernier https://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2013/04/19/Squat-rom-un-foyer-a-reactions-1417319 « les trois élus [Michel Berthier et Régine Laprie, adjoints en charge de la Solidarité et de l’Action sociale, Jean-Claude Bonnefon conseiller municipal en charge de la Tranquillité publique] notent que ces familles occupent des locaux potentiellement dangereux. Une situation signalée au conseil général du fait de la présence de nombreux enfants ». Concernant le squat des Glières, « Cette maison est trop dangereuse, notamment pour les enfants. Ce n’est pas une bonne situation », assure Stéphanie Bonnet la directrice de Logiparc dans la Nouvelle République du 13 avril dernier https://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2013/05/13/Un-nouveau-squat-pour-un-enieme-debat-1463103 . Et concernant les deux squats de l’Etape et des Glières, nous avons pu lire dans centre presse du 7 juin « Michel Berthier, adjoint délégué à la cohésion locale et à la solidarité, enchaîne: « On est venu draguer ces familles pour les emmener à leurs corps défendant dans des squats insalubres ». et « Alain Claeys s’adressant à Maryse Desbourdes: « Arrêtez d’emmener les gens dans des lieux dangereux! » ».
Rappelons que la « dangerosité » du squat l’Etape n’a pas été retenue par le juge d’Instance qui a donné QUATRE mois de délai aux habitants pour partir et qui a rappelé ses devoirs au maire, et pour ce qui est celui des Glières, même s’il y a un arrêté d’insalubrité, le juge a quand même là-aussi donné QUATRE mois de délai – après une réflexion de 15 jours ! -, concernant, rappelons-le, un référé heure à heure, c’est-à-dire une procédure en extrême urgence, qui demandait l’expulsion immédiate.
Et là encore à Croutelle les mensonges recommencent. « Cette construction est vétuste et ancienne […] elle est dangereuse » martèle la préfecture. Que veut-elle dire et sur quoi se base-t-elle ? Mystère. Arrivera-t-elle à faire mieux que la mairie de Poitiers en apportant des PREUVES ? Quoi qu’il en soit nous ne le saurons au mieux que dans l’ordonnance du juge d’instance.
Alors pourquoi mettre en avant une énième fois la supposée dangerosité du lieu ? La réponse est dans la suite des propos de la préfecture : « Cette construction est vétuste et ancienne. Outre le fait qu’elle est dangereuse, elle n’est pas adaptée à une situation d’urgence. D’autant que ces personnes vivaient auparavant dans des caravanes. » C’est particulièrement incompréhensible. Car, pourquoi cette maison n’est-elle pas adaptée à une situation d’urgence ? Là aussi la préfecture ne dit rien. Pourquoi cette maison inhabitée depuis plusieurs années , propriété de l’Etat et vouée à être détruite pour laisser passer des aménagements routiers (dans combien d’années ?), ne peut-elle pas être adaptée pour loger des familles avec 17 enfants de quelques jours à 16 ans en état de nécessité ? Car enfin, l’arrivée de ces familles dans cette maison est la suite d’une longue errance contre laquelle la préfecture au mieux n’a rien fait au pire l’a provoqué.
Nous faisons l’hypothèse que, si la préfecture aujourd’hui, comme la mairie de Poitiers et Logiparc il y a quelques semaines agite l’épouvantail de la dangerosité du lieu, c’est pour détourner l’attention du fait que l’hébergement d’urgence est gravement défaillant sur la Vienne et particulièrement sur Poitiers et du fait qu’elle n’a pas mis en place comme elle le devait les dispositifs d’accompagnement dictés par les lois.
Parler de la dangerosité des lieux permet d’occulter le fait que ces personnes auraient dû être prises en charge par le 115 depuis belle lurette. Or, il n’en est rien car l’hébergement d’urgence est gravement défaillant sur la Vienne. Nous avons abordé de nombreuses fois la question, nous vous y renvoyons.
D’autre part, parler de la dangerosité des lieux permet d’occulter le fait que la prise en charge de ces famille par la préfecture dans le cadre de la circulaire interministérielle du 26 août 2012 n’a pas été organisée. Concernant les squats des Glières et de l’Etape, ce n’est que pressé par la justice que la préfecture a procédé à l‘établissement d’un diagnostic, le deuxième moment préconisé par la circulaire interministérielle du 26 août 2012. Pour le squat des Glières, le 5 juillet, le premier entretien avait lieu suivi de 4 autres les 8 et 12 juillet. Depuis, pas de nouvelles excepté bien-sûr le fait que LOGIPARC leur a fait couper sauvagement l’électricité. Quoi qu’il en soit la troisième étape préconisée par la circulaire interministérielle du 26 août 2012 : la mise en place d’un accompagnement, n’a toujours pas eu lieu. Certains des habitants du squat l’Etape ont reçu une invitation à prendre contact avec la Croix Rouge mandatée là-aussi pour faire les évaluations sociales.
Pour le squat de Croutelle, logiquement la préfecture aurait dû mettre en place immédiatement la première disposition de la circulaire interministérielle du 26 août 2012 « Mobiliser les services de l’Etat et les acteurs locaux concernés ». Précisément, « Dans les situations dans lesquelles une évacuation d’urgence n’est pas engagée, le délai entre l’installation des personnes, la décision de justice et l’octroi du concours de la force publique doit être mis à profit, pour engager, dès l’installation du campement, et chaque fois que les circonstances locales le permettent, un travail coopératif afin de dégager pour les personnes présentes dans ces campements des solutions alternatives. Dès que vous aurez connaissance de l’installation d’un campement, vous procéderez à une première évaluation de la situation au regard de la sécurité des personnes et mettrez en place avec le concours des partenaires un suivi des personnes présentes sur le campement. A cette fin, vous mobiliserez les services de l’État et de ses opérateurs. »
Reste un point obscur : pourquoi le secrétaire général dit-il « D’autant que ces personnes vivaient auparavant dans des caravanes. ». La préfecture croit-elle pouvoir s’en tirer en disant que puisque ces personnes étaient dans des caravanes, elles ne sont pas en situation d’urgence ? Précisons d’abord que les roms ne sont pas tous des nomades. En tout cas, ceux qui sont à Croutelle, comme ceux qui sont au squat l’Etape, comme les familles qui vivent à Poitiers depuis 2006-2006, n’en sont pas. Effectivement, ceux de Croutelle vivaient en caravane dans un campement à Chasseneuil, campement qui a été expulsé sans que la préfecture applique la circulaire interministérielle du 26 août 2012. Le campement était pour eux un habitat contraint nécessité par leur situation d’urgence. Déjà le secrétaire général de la préfecture avait confondu les roms et le gens du voyage lors du journal du 13 mai 2013 19h de France 3 Poitou-Charentes
A la question de la journaliste : « Est-ce que la population Rom est une population importante dans le département de la Vienne ? »
Il a répondu : « Ecoutez il est difficile d’estimer ce que représentent les gens du voyage dans le département de la Vienne, il y a quelques situations qui sont signalées ici ou là et l’essentiel pour aborder la situation des gens du voyage est surtout de voir comment nous pouvons leur proposer des solutions adaptées à leur mode de vie et c’est pas nécessairement en proposant des appartements dans des immeubles collectifs qu’on répondra véritablement aux besoins qui sont les leurs et qu’on trouvera des solutions totalement satisfaisantes, il y a autre chose à imaginer, il y a probablement des solutions spécifiques au cas par cas à définir, mais encore faut-il encore une fois que nous soyons nous pouvoirs publics saisis de leurs situations et que nous puissions ensuite regarder au plus près comment faire. »
Dénégation de l’état de ruine du 115, mauvaise volonté voire réticences pour appliquer la circulaire interministérielle du 26 août 2012, confusion Rom et Gens du voyage, la préfecture ne respecte pas la loi et bafoue les droits des personnes.
Revue de presse :
– Rue d’Oléron, la Ville vend un de ses immeubles NR 03-04-13
– Poitiers: un bâtiment du centre-ville occupé par une famille roumaine soutenue par le DAL France3 07-04-13
– La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés Dal86 07-04-13
– Squat l’Etape : halte aux intimidations ! Dal86 16-04-13
– Squat du foyer L’Étape : le bras de fer engagé NR 17/04/2013
– ROMS : à Poitiers comme ailleurs une situation indigne et inacceptable ! DNSI 18-04-13
– POITIERS Squat rom à L’Étape : les écologistes interpellent le maire et le préfet NR 18-04-13
– Squat rom : un foyer à réactions NR 19/04/2013
– Non à l’expulsion des familles de Roms ! NPA 19-04-13–
– Déclaration de la Ville de Poitiers concernant l’occupation du 6 rue d’Oléron 19-04-13
– Squat de l’Etape : communiqué du 21-04-13 Dal86
– Squat l’Etape : tous au tribunal d’instance vendredi 3 mai 2013 à 9h Dal86 24-04-13
– Lettre du Collectif des familles et des personnes seules du squat l’Etape au maire de Poitiers 30-04-13
– Appel au soutien du Collectif des familles du squat l’Etape Dal86 01-05-13
– Réponse du maire de Poitiers au Collectif des familles de l’Etape 03-05-13
– POITIERS Squat du foyer L’Étape : la mairie réclame 10.000 € aux occupants NR 03/05/2013
– POITIERS Squat de L’Étape : renvoi au 17 mai 04/05/2013
– Deuxième lettre du Collectif des familles et des personnes seules du squat l’Etape au maire de Poitiers 06-05-13
– Le maire de Poitiers élude la demande d’audience du Collectif des familles du squat l’Etape Dal86 09-05-13
– Squat l’Étape : Tous au tribunal d’instance le 17 mai à 9h pour soutenir les assignés Dal86 12-05-13
– Un nouveau squat pour un énième débat 13/05/2013
– Propos du secrétaire général de la préfecture France3 13-05-13
– POITIERS Squat du Plateau des Glières : la ville de Poitiers était déjà intervenue NR 14/05/2013
– Pour défendre la cause des Roms NR 20/05/2013
– Solidarité avec les familles du squat Des Glières Dal86 20-05-13
– Cause commune Jeudi 23 Mai à 20h30 au Dietrich Dal86 23-05-13
– Logiparc : la honte ! Dal86 26-06-13
– POITIERS La cause des Roms fait salle comble au Dietrich NR 29/05/2013
– Squat l’Étape : Tous au tribunal d’instance le 31 mai à 10h45 pour soutenir les assignés Dal86 30-05-13
– Squat l’Etape : Petit compte rendu de l’audience de ce matin au TI Dal86 31-05-13
– POITIERS Squat de l’Étape : délibéré le 28 juin NR 03-06-13
– Manifestation 5 juin 17h30 Palais de justice
– Pour la régularisation des sans-papiers NR 06-06-13
– Compte-rendu du Conseil Municipal 3/06/13 NPA 06-06-13
– Les familles de Roms sont-elles instrumentalisées? Centre Presse 07-06-13
– Le squat de l’avenue du Plateau-des-Glières a 2 mois pour déloger NR 10-06-13
– Annulation de l’OQTF de cette mère de famille rom ! Dal86 12-06-13
– L’expulsion du squat des Glières participe à l’entreprise de dissuasion et d’intimidation des migrants et autres indésirables Dal86 12-06-13
– ALERTE : Florin doit revenir auprès de sa femme et de ses enfants ! Dal86 13-06-13
– Arnaud et Lydie : OFII, préfecture, Aide Sociale à l’Enfance, Croix Rouge : l’horreur ! Dal86 16-06-13
– ” Pour moi, un squat n’est pas la solution ” NR 22-06-13
– Lettre du Dal86 au préfet de la Vienne 24-06-13
– ” Je veux juste une vie normale avec mes enfants ” NR 28-06-13
– Revers pour le maire de Poitiers : quatre mois de plus pour le squat l’Etape ! Dal86 30-06-13
– Lamentable : la préfecture expulse Radu Dal86 30-06-13
– Quatre mois pour évacuer le squat de L’Étape NR 02/07/2013
– La Croix-Rouge mandatée auprès des Roms NR 06/07/2013
– Dix Roumains expulsés en six mois NR 11/07/2013
– Le préfet de la Vienne n’est pas à un mensonge près Dal86 14-07-13
– Qu’est-ce que traiter dignement les Roms ? Dal86 22-07-13
– Squat des Glières : la coupure d’électricité provoque des tensions NR 25/07/2013
– LOGIPARC : après la honte, l’horreur ! Dal86 28-07-13
– Nouveau squat sur la Communauté d’Agglomération de Poitiers Dal86 28-07-13
– Romeurope, une antenne à Poitiers NR 30/07/2013
– Roms : un troisième squat à Croutelle NR 30/07/2013
– LOGIPARC : bras armé de la politique préfectorale de la terre brûlée Dal86 1er août 2013
– Le camp de Roms de Dompierre-sur-mer (17) livré aux engins de destruction Sud Ouest 20 août 2010
– «Il est urgent de remettre en cause le droit absolu à la propriété» Libération 21-05-13
– Roms : quand les mairies expérimentent des solutions concrètes Libération 11-05-13
– Les évacuations de campements roms se poursuivent sans relogement– Le CNDH Romeurope tire la sonnette d’alarme !
– Rapport de l’observatoire du CNDH Romeurope de juin 2013
– Pourquoi les Roms quittent-ils la Roumanie ? Le Journal International 18-06-13
– Documentaire La valse des Roms
Les habitants des squats l’Etape, des Glières et de Croutelle ont besoin :
– de nourriture ;
– de matelas et de sommiers, de couvertures, de meubles, de tables de chaises ;
– de vêtements et de chaussures (adultes et enfants de 1 mois ans à 17 ans)
– d’ustensiles de cuisine, d’assiettes de verres de couverts ;
– de gazinières, plaques de cuisson et réchauds, de machines à laver le linge, de réfrigérateurs ;
– de produits et ustensiles de toilette, d’entretien ;
– d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation,
– de téléphones portables désimlockés ou « tout opérateurs »
– de fournitures scolaires et matériel informatique ;
– de jouets et de jeux pour les enfants et les adultes :
– …
→ les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr être seulement prêtés.
Vous pouvez aussi aussi faire un don. Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squats et campement ».
Pour tous renseignements : dal86@free.fr – 05 49 88 94 56 (laisser un message nous vous rappellerons)
DAL86 – dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56
Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers
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