Vendredi 1er février 2013 à partir de 9h aura lieu le procès en appel du campement du 30 mars. Les sans logis et mal logés qui l’avaient mis en place s’étaient vus évacués violemment par la police, et ce sans motif, le 2 avril à partir de 9h du matin. Comme à son habitude les policiers zélés ont traînés au tribunal 5 militants, dont certains étaient bien connus pour leur engagement politique, pour rébellion. Début juillet les sentences étaient tombées : deux fois deux mois de prison fermes, deux mois avec sursis, 1500€ d’amendes, 1200€ de dommages et intérêts et 480€ de frais. Trois des 5 avait fait appel. Pour de plus ample informations VOIR
Mais lors de l’appel du vendredi 9 novembre 2012 nous avons assisté à un petit coup de théâtre, le ministère public déstabilisé par les conclusions des avocats concernant l’illégalité de l’évacuation par la police du campement le 2 avril, a mis un genou à terre et à demandé que l’audience soit reportée. D’une manière générale, les autorités à Poitiers et en particulier la police, se croient tout permis, se dispensent allègrement de respecter les lois en vigueur et s’assoient sur les décisions de justice lorsqu’il leur arrive de s’y référer. Plus précisément concernant le Campement du 30 mars, pour que la police l’évacue, il aurait fallu qu’elle se fonde sur un texte ou qu’il y ait une situation d’urgence, genre trouble à l’ordre public. Et bien sûr il n’en était rien. Il aurait fallu alors un jugement. Ce qu’il ne semble pas qu’elle ait eu. Les commissaires habillés sur leur 31 avec leur casquette à dorures, avaient beau interroger incrédules leur avocat après la décision de renvoi : « c’est quoi ce bazar », il faut qu’ils se rendent à l’évidence : Eh oui, il y a des lois et des procédures, eh oui les gens ont des droits !
Quoi qu’il en soit, nous sommes encore ici en présence de ces pratiques policières datant de longtemps, que le gouvernement sarkoziste a su développer et qui perdurent aujourd’hui. Car, bien-sûr, ni la politique du gouvernement, ni les acteurs de terrain n’ont changé. Comme on ne peut reprocher aux sans logis et mal logés de défendre leurs droits, y compris en mettant en place un campement, y compris en squattant des logements vacants, – il n’y a pas de délit d’opinion en France et il y a des droits concernant le logement – les autorités se focalisent sur des délits qu’elles montent de toutes pièces : outrages, rébellions, violences sur les policiers ; et pour lesquelles elles sont toujours suivies par la justice. Cerise sur le gâteau cela à l’avantage pour les policiers de leur permettre de toucher des dommages et intérêts conséquents et d’arrondir leurs fins de mois. Outre cet argent prélevé aux dépends de personnes fragiles et démunies, cette technique de répression met une épée de Damoclès sur la tête de celles et ceux qui résistent afin de les dissuader de continuer la lutte pour le respect de leur droits.
Le problème dans cette affaire c’est que les autorités ne semblent pas avoir réussi à cacher qu’elles n’ont pas respecté la loi.
Réservez dès à présent cette date du 1er février et venez pour exiger la relaxe des militants. Jean-Baptiste Eyraud, porte parole de la Fédération Droit au logement, Mgr Jacques Gaillot, différents comités DAL, ont déjà répondu présent.
PROGRAMME
à partir de 9h : petit déjeuner solidaire devant le Palais de justice ;
12h : Conférence de presse suivie d’un repas solidaire devant le Palais de justice puis repas pris en commun ;
14h : action qui sera précisée
Nous appelons tous ceux qui veulent défendre le droit au logement et en particulier le droit à un logement pour tous à apporter leur soutien.
Relaxe des personnes condamnées
Halte à cet acharnement policier et judiciaire contre les sans logis et mal logés, et les militants du DAL.
Nomination d’un juge d’instruction pour enquêter sur ce qui ressemble à s’y méprendre à de “faux témoignages de fonctionnaires assermentés dans l’exercice de leurs fonctions, organisés en réunion”
____________________
DAL86 – dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56
Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers
Pour plus d’infos :
– Compte-rendu de la journée du 9 novembre 2012
– Le procès du DAL reporté : enquête sur une vidéo. NR 10/11/2012
– Fédération Droit Au logement : communiqué du 9 novembre
– Relaxe générale pour le Procès en appel du campement du 30 mars
– Communiqué Fédération DAL : Prison ferme pour 2 militants de DAL Poitiers !
– Déclarations de la municipalité de Poitiers concernant le logement
– Place Notre-Dame évacuée amendes et prison ferme. NR 18/07/2012
– Brèves : Rendu du procès du campement des sans logis et mal logés de Poitiers
– Message au DAL de Poitiers par Mgr Jacques Gaillot
– Les campeurs du DAL devant le tribunal NR 11/07/2012
– Cache-cache, interpellations… et rencontre. NR 04/04/2012
– Le DAL investit la salle des mariages, la police les déloge. NR 03/04/2012
– L’évacuation du campement sur Radio Pulsar 03-04-12
– “Récupération et polémique infondée”. NR 03/04/2012
– “On ne se laissera pas faire !”. NR 03/04/2012
– Le campement du DAL délogé du parvis Notre-Dame. NR 03-04-2012
– Poitiers : la police démonte le campement des sans-abris devant Notre-Dame-la-Grande. NR 02/04/2012
– L’expulsion brutale du campement le 02/04/12 (France3)
– Violence contre les flics ? Vidéo Campement du 30 mars – le 2 avril
– Communiqué des sans logis ou en situation de logement précaire de Poitiers
Commentaires récents