» Il y a un nombre important de logements insalubres  »NR 08/12/2010

C’est une réalité. Il y a des appartements dégradés qui ne peuvent pas être loués à Poitiers. La Ville en a fait son cheval de bataille. La chasse s’accélère.

INSALUBRITEDerrière des façades qui passent inaperçues… Ces boîtes à lettres abîmées annoncent la couleur des logements, qui se trouvent au-dessus.  – (Photomontage Patrick Lavaud)
 

Ce n’est pas une nouveauté. Les logements insalubres existent toujours. Même en 2010. « Il y en a même un nombre conséquent. C’est un dossier important », réagit Michel Berthier, adjoint à la cohésion sociale et à la solidarité. Depuis 1995, la Ville travaille sur l’insalubrité. « Mais il y a un rythme nouveau depuis 2008. Il y a une volonté d’accélérer le processus. » Les chiffres le confirment. Ces deux dernières années, onze immeubles ont fait l’objet de procédures, « dont trois sont en cours ».

Des locataires parfois relogés aux frais du propriétaire

Dès le signalement d’un logement insalubre « par une assistante sociale ou par le locataire, on enclenche une procédure ». Le service hygiène de la Ville, main dans la main avec l’Agence régionale de santé (ARS), visite les lieux. Moins de 9 m2, absence de lumière… Des critères rédhibitoires pour la location. « On regarde aussi la date de construction des immeubles. Après 1948, le plomb était interdit dans les peintures. Si besoin, on fait des analyses. Il y a eu beaucoup de cas de saturnisme infantile », souligne Michel Berthier. Des travaux de mise en conformité sont alors ordonnés, puis contrôlés. Dans les dossiers les plus sérieux, les occupants quittent parfois les lieux et sont relogés aux frais du propriétaire.

« On trouve des logements insalubres en plein centre-ville. Devant Notre-Dame par exemple, on a relevé les taux les plus élevés de saturnisme. Un cas, c’est un cas de trop ! », martèle Michel Berthier. Loués à des prix très bas, les habitats indignes sont toujours sur le marché. « Parfois, les locataires, des familles étrangères notamment, ignorent ces procédures, C’est un manque d’information. » Ca va changer. L’élu est ferme : « On ne peut pas laisser les gens vivre dans des situations dangereuses pour leur santé. On veille à l’affichage des arrêtés d’insalubrité. » D’ici 2014, « on aura avancé, sans pour autant régler le problème ». Mais le ton est clairement donné. Les marchands de sommeil doivent se sentir « inquiétés ». « Notre bras ne tremblera pas », prévient Michel Berthier, la voix grave. Impact espéré : « Plusieurs logements vont devenir salubres sans notre intervention. »

Soizic Quéro

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