DNSI dénonce l’arrestation de Maryam (4ans) et Sargis ( 7 ans) hier matin avec leur parents.

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D’origine russe, Maryam et Sargis, frère et sœur, sont arrivés à Poitiers avec leurs parents. Accueillis par leurs camarades il y a deux mois (classes de moyenne section et CP), les enfants commençaient à s’intégrer dans leurs classes en dépit de conditions de vie extrêmement précaires. La famille a été arrêtée hier matin pour être expulsée vers la Pologne dans le cadre de la « procédure Dublin ». Madame, assignée à résidence, était allée pointer au commissariat le matin. Les policiers l’ont alors informée de l’expulsion immédiate de toute la famille. Ils l’ont mise dans une des cinq voitures pour aller chercher son mari et ses enfants à l’hôtel où ils étaient logés par la Croix Rouge. Madame H. n’a pas pu monter dans sa chambre pour réveiller les enfants qui dormaient encore. Ce sont les policiers qui s’en sont chargés. Monsieur K. a été menotté, il a menacé de se suicider, tout ceci devant les enfants terrifiés. Sans aucun de leur bagage, sous escorte policière, ils ont pris la route de Roissy où un vol pour la Pologne les attendait. Arrivés vers le Futuroscope madame H. s’est mise à vomir et les policiers ont conduit toute la famille aux urgences du CHU.
La directrice de l’école, qui était en contact avec la famille, des militants de DNSI et des parents d’élèves se sont rendus devant les urgences du CHU. Personne, pas même l’avocate, n’a pu rencontrer la famille placée sous surveillance policière.
Vers 18 h Madame H. et ses deux enfants ont été reconduits à l’hôtel et Monsieur H. a été transféré au Centre de Rétention Administrative de Bordeaux.

DNSI condamne l’application par la préfecture de la Vienne de la «procédure Dublin » qui concrétise une politique xénophobe, décidée par les gouvernements européens, et qui désigne les étrangers comme boucs-émissaires et qui en fait les victimes d’une politique du chiffre.

Encore une fois la période des vacances scolaires a été choisie par crainte de la mobilisation des soutiens à la famille. C’est le droit à la stabilité, et à l’éducation, de ces enfants et de cette famille qui est nié. Tout ceci au mépris de la mobilisation et d’une solidarité active mises en œuvre par les enseignants et les parents d’élèves : aide matérielle, pétition signée par 300 personnes, rassemblement de soutien devant l’école, demande d’entrevue à la préfecture…

Nous dénonçons cette arrestation et les conditions dans lesquelles elle s’est déroulée. Nous dénonçons la maltraitance dont sont victimes les migrants, hommes femmes et aussi enfants, en grande précarité. DNSI appelle à poursuivre la mobilisation pour le retour de cette famille, qui a montré sa volonté d’intégration et bénéficie pour cela d’un soutien total dede la communauté scolaire. Il ne doit pas y avoir de chaises vides dans les classes de Renaudot et Damien Allard à la rentrée.

Dans la NR de vendredi 25 avril

 » Nous dénonçons cette arrestation et les conditions dans lesquelles elle s’est déroulée « 

« Nous dénonçons cette arrestation et les conditions dans lesquelles elle s’est déroulée », écrit le collectif poitevin D’ailleurs nous sommes d’ici dans un communiqué condamnant la tentative d’expulsion d’une famille russe avec deux enfants, mercredi. « Nous dénonçons la maltraitance dont sont victimes les migrants, hommes femmes et aussi enfants, en grande précarité. DNSI appelle à poursuivre la mobilisation pour le retour de cette famille, qui a montré sa volonté d’intégration et bénéficie pour cela d’un soutien total de la communauté scolaire. Il ne doit pas y avoir de chaises vides dans les classes de Renaudot et Damien Allard à la rentrée.

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