Simplement parce que les pouvoirs publics, municipalité en tête, ont décidé de nous rendre raciste et de faire le lit du F. HAINE !
En effet, les mendiantes roms ne sont présentes au centre ville que depuis quelques mois. Où étaient-elles avant ? Eh bien, elles étaient chez elles. Elles s’occupaient de leur foyer et de leurs enfants. Certaines même travaillaient. Elles sont arrivées avec leur famille à Poitiers en 2006. N’ont jamais voulu faire de vagues et se sont patiemment intégrées. Leurs maris ont travaillé. Certains ont même monté leur auto-entreprise. Leurs enfants étaient scolarisés. Comme n’importe quelle personne dans ce cas et avec l’aide précieuse des services sociaux, elles ont ouvert des droits : Allocations logement et familiales, logements sociaux, chômage, RSA…
Et puis patatras. Un obscur employé de bureau du Conseil Général, à trouvé que les roms ne rentraient pas dans le cadre de la loi et a décidé de revenir sur les droits acquis de ces personnes. Une mécanique implacable s’est donc mise en branle. Le Conseil Général et la CAF ont coupé les allocations et demandé de rembourser celles déjà perçues, les sommes allant quand même jusqu’à 43 000 € ! Dans le même temps la préfecture a distribué des OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français), en particulier, comble du cynisme, pour abus de droits, et en a même exécuté quelques unes, les pères étant séparés de leur famille et renvoyés en Roumanie pour être de retour quelques jours après, mais dans une situation encore plus désastreuse. Les dettes se sont accumulées, les loyers n’étant pas payés, les familles ruinées sont expulsables de leurs logements. Devant l’impossibilité pour les hommes de travailler, les femmes ont donc été contraintes et forcées d’aller faire la manche pour nourrir leur famille. Les plus grands enfants ont été déscolarisés pour garder le plus jeunes le temps de l’absence de leurs mères.
Quoi qu’il en soi la préfète a reconnu « qu’il y a eu un ‘accroc’ « . « Ce n’est pas la peine de créer des problèmes avec des personnes qui n’en posent pas, explique Élisabeth Borne, préfet de région Poitou-Charentes. Je pense que nous n’avons pas suffisamment travaillé sur leur insertion professionnelle, alors qu’il existe beaucoup de postes non pourvus sur le territoire, dans le domaine de l’agriculture ou du bâtiment. » (La Croix 14/10/2013). Mais la mal a été fait, les séquelles demeurent et les femmes continuent de mendier au centre ville de Poitiers.
Il ne faut donc pas vous laisser abuser, les mendiantes roms du centre ville ne sont pas issues des familles arrivées l’année dernière. L’appel d’air invoqué par la municipalité et la préfecture est un stratagème pour faire adopter aux esprits fragile les thèses du F-HAINE, en particulier en leur faisant croire que nous sommes envahis. Il faudra que M. Valls nous explique comment il se fait qu’un pays de 65 millions d’habitants ne peut pas accueillir 20 000 roms. Il faudra que Mme Borne et M. Claeys nous explique comment une agglomération de 120 000 personnes est incapable d’accueillir une centaine de roms.
Non, la réponse est ailleurs. Pour tenter de se maintenir au pouvoir, les sociaux-démocrates n’hésitent pas et n’ont jamais hésité de faire le lit de l’extrême droite raciste et fasciste. Ils recommencent aujourd’hui en se servant des roms, boucs émissaires par excellence.
Ne nous laissons pas abuser. Ce ne sont pas les roms ou les étrangers qui sont dangereux mais le capitalisme. Quand nous nous battons entre nous, nous ne nous battons pas contre lui.
Faisons vraiment barrage au Front National, luttons contre le capitalisme et ses valets, hauts fonctionnaires des pouvoirs publics, politiques sociaux-démocrates et dirigeants zélés des associations sociales !
Fraternisons avec les roms, les étrangers,
les sans papiers et tous les opprimés, et unissons-nous !
DAL86 – dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56
Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers
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