Non content d’expulser de leur logement une famille de 17 personnes qui ont 11 enfants dont 9 de moins de 10 ans, LOGIPARC leur coupe l’électricité pour les faire partir plus vite !
LOGIPARC est revanchard. Comme le juge n’a pas suivi son avis et a donné un délai de 2 mois, voire de 4, pour quitter les lieux [VOIR ; VOIR et VOIR], LOGIPARC a fait couper l’électricité le 22 juillet soit 3 semaines avant le commandement de quitter les lieux, si toutefois ce dernier est bien le 13 août, et… 12 semaines s’il est au 13 octobre, ce que nous ne saurons que le 30 juillet.
Un acte d’une grande brutalité puisque non seulement la coupure a été sauvage, sans prévenir et sans explications – et là EDF n’a pas non plus été en reste – mais aussi c’est laisser ces parents et ces enfants sans frigo alors que la mère et une petite fille de 2 ans ont été opérées et doivent garder les produits à injecter et médicaments au frais. C’est les laisser sans possibilité de faire à manger. C’est les laisser sans lumière et dans l’obligation de s’éclairer à la bougie. Et l’on sait ce qu’il est arrivé dans un squat à Lyon dans la nuit du 12 au 13 mai dernier lorsque le maire socialiste Gérard Coulomb leur a coupé l’électricité en prévision de leur expulsion et qu’ils se sont éclairés à la bougie : un incendie et 3 morts. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé le secrétaire général de la préfecture à intervenir sur France 3 Poitou-Charentes pour faire ses déclarations mensongères.
Rappelons que la président de LOGIPARC est Jean-François MACAIRE le premier secrétaire du parti socialiste de la Vienne.
Rappelons aussi que cette coupure de courant arrive juste après que les évaluations sociales aient eu lieu. En effet, suite à l’ordonnance d’expulsion du squat des Glières prononcée le 7 juin, le secrétaire général de la préfecture de la Vienne a écrit à la famille le 14 juin qu’il mandatait la Croix Rouge “afin qu’une évaluation sociale de la situation de la famille soit effectuée“. Le 21 juin, la Croix Rouge a envoyé une lettre recommandée à la famille concernant la « prise en compte de sa demande de relogement » pour l’inviter à prendre contact avec le SIAO et d’avoir « la possibilité de rencontrer une assistante sociale afin d’évaluer ses besoins et ses droits ». Le 5 juillet le premier entretien avait lieu suivi de 4 autres les 8 et 12 juillet. Et depuis la famille n’a pas de nouvelles ni de la Croix Rouge ni de la préfecture. Ce qui confirme les propos que la préfecture a adressés au Dal86 dans son courrier du 12 avril 2013 : « je tiens d’abord à vous assurer que les différents dispositifs pilotés par l’Etat pour l’accès à l’hébergement et au logement sont mobilisés tout au long de l’année au bénifice de ces publics et que des solutions adaptées à la situation des ménages sont régulièrement recherchées ». Certes, mais lorsque des personnes et des familles sont en état d’urgence et que leurs droits sont bafoués, il ne suffit pas de rechercher, il faut impérativement trouver. Ensuite, il faut trouver des solutions adaptées à la situation des ménages. Et couper l’électricité, tout comme assigner au tribunal en vue d’une expulsion immédiate du logement ou « expulser par avion dans leur pays »… n’est pas une telle SOLUTION ADAPTEE !
Devant cet attentat inqualifiable la famille, accompagnée de ses soutiens soit plus de 25 personnes se sont rendus le 24 août au siège de LOGIPARC pour exiger de rétablir l’électricité. LOGIPARC avait préparé notre venue. Deux personnes nous attendaient et ont voulu négocier mais il n’y avait RIEN à négocier et nous avons décidé de rester jusqu’au rétablissement de l’électricité.
Au bout de deux heures, par la voix de sa directrice, LOGIPARC, en posture délicate, a fait venir la police pour nous expulser de ses locaux.
Lamentable ! Non seulement LOGIPARC ment, non seulement il fait les basses œuvres de la préfecture : dépôt d’une demande de démolition le même jour que le dépôt de plainte et le passage des huissiers et des policiers, assignation en référé heure à heure pour expulsion [VOIR], non seulement LOGIPARC se fait justice lui-même en coupant l’électricité à des gens qui sont démunis de tout, non seulement LOGIPARC affame quasiment des gens dans la misère mais LOGIPARC appelle la police pour se protéger quand ces familles désespérées viennent demander qu’on leur remette l’électricité c’est-à-dire le minimum vital.
Rétablissement immédiat de l’électricité du squat des Glières
DAL86 – dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56
Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers
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