Suite à l’arrestation du père de Mariam (4 ans, élève à l’école Renaudot), et Sargis (7 ans, en CP à Jules Ferry), et son enfermement au centre de rétention de Bordeaux, un nouveau rassemblement de solidarité pour leur famille est organisé lundi 28 avril à 15 heures devant la préfecture. C’est en effet à cette heure même, à Bordeaux, qu’a lieu le jugement du papa, jugement qui décidera de son expulsion ou de la possibilité pour la famille de rester en France.
Compte tenu du fait que beaucoup de parents d’élèves sont en vacances, venez nombreux témoigner votre solidarité pour cette famille !
Rassemblement de solidarité
contre l’expulsion de la famille de Mariam et Sargis lundi 28 avril 15h devant la préfecture de Poitiers
D’origine russe, Mariam et Sargis, frère et sœur, sont arrivés à Poitiers avec leurs parents. Accueillis par leurs camarades il y a plus de deux mois (classes de moyenne section et CP des écoles Renaudot et Damien Allard), les enfants commençaient à s’intégrer dans leurs classes en dépit de conditions de vie extrêmement précaires.
La famille a été arrêtée mercredi matin 23 avril pour être expulsée vers la Pologne dans le cadre de la « procédure Dublin ». Suite à une arrestation violente et au terme d’un séjour au CHU[1], les deux enfants et leur mère ont été reconduits, traumatisés, à leur lieu d’hébergement d’urgence, et séparés de leur père, qui a été transféré au Centre de Rétention Administrative de Bordeaux où il se trouve depuis. Son avocate a effectué un recours, qui sera jugé lundi 28 avril après-midi, à 15 heures. Si le recours est rejeté, Mariam, Sargis et leur maman risquent de nouveau d’être arrêtés et expulsés.
Afin de témoigner votre solidarité avec la famille de Mariam et Sargis, Venez nombreux !
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[1] Madame, assignée à résidence, était allée pointer au commissariat le matin. Les policiers l’ont alors informée de l’expulsion immédiate de toute la famille, et l’ont mise dans une voiture pour aller chercher, avec un renfort de quatre autres voitures, son mari et ses enfants à l’hôtel où ils étaient logés par la Croix Rouge. Madame n’a pas pu monter dans sa chambre pour réveiller les enfants qui dormaient encore. Ce sont les policiers qui s’en sont chargés. Monsieur a été menotté, il a menacé de se suicider, tout ceci devant les enfants terrifiés. Sans pouvoir prendre leurs affaires, ils ont pris, sous escorte policière, la route de Roissy où un vol pour la Pologne les attendait. Arrivés vers le Futuroscope, Madame s’est mise à vomir, a perdu connaissance, et les policiers ont conduit toute la famille aux urgences du CHU. Des parents d’élèves et des militants associatifs se sont rendus devant les urgences du CHU, mais personne, pas même une avocate, n’a pu rencontrer la famille placée sous surveillance policière.
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