Suite à l’article « Logements sociaux : les élus veulent plus de temps » Nouvelle République 07/09/2012 Logements sociaux les élus veulent plus de temps
Jean-Claude Servouze le président de l’entraide sociale poitevine et administrateur de Logiparc l’affirmait déjà dans Centre Presse le 05/04/2012 « Le logement social n’est pas en tension sur la ville. Il y a des solutions pour chacun ». Aujourd’hui, c’est Dominique Clément, le maire de Saint Benoît, qui affirme qu’« il n’y a pas de tension sur le logement social sur Grand-Poitiers ».
Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire qu’ « il n’y a pas de tension sur le logement social » ? Dans l’esprit du maire de Saint Benoît on voit qu’il suffit de faire une demande de logement social pour obtenir ce que l’on souhaite dans la « semaine […] sur Grand Poitiers » et « si l’on est pressé, […] à Saint-Eloi, […] dans la journée ». Pour nous, c’est une approche partielle voire partiale de la question. Car comment Dominique Clément explique-t-il qu’il y aurait au moins 300 personnes par an à la rue et plus de 7000 personnes mal logées sur Grand Poitiers (d’après nos estimations extrapolées du rapport de la Fondation Emmaüs VOIR) ?
En réalité il y a deux files d’attente chez les bailleurs sociaux. L’une pour ceux dont parle le maire de Saint-Benoît, qui ont les moyens et qui sont servis de suite, l’autre pour ceux, occultés par le maire de Saint-Benoît, qui n’ont pas les moyens et qui attendront longtemps.
Malgré ce que les décideurs voudrait nous faire croire : la crise du logement n’est pas un problème de bâti mais d’accès au logement. Les logements existent. Il y avait 4122 logements vacants, y compris des logements sociaux, à Poitiers en 2008, 4288 dans Grand Poitiers en 2006 et 20923 dans la Vienne en 2007. Combien y en a-t-il aujourd’hui après la crise de 2008 ? Quoi qu’il en soit les logements existent. Ce n’est donc pas une crise du bâti mais plutôt, plus qu’un manque de volonté politique, une violation caractérisée des droits des plus démunis. Car les lois permettant de loger les personnes sans logis et mal logées existent. Pourquoi, au lieu d’agiter devant nous le leurre de la construction des logements sociaux, ne pas simplement appliquer la loi de réquisition des logements vacants (article L641-1 du Code de la construction) ?
DAL86 – dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56
Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers
Commentaires récents