Un contrôle d’identité qui dure plus près de 45 mn le 25 juin 2012 au parc Jeanne d’Arc à Poitiers.
Le lundi 25 juin en début de soirée, nous profitons du carré d’herbe du parc Jeanne d’arc. Il règne une bonne ambiance, aucun problème à l’horizon lorsqu’une première voiture de police passe au ralenti. Pour une fois, elle ne s’arrêtera pas. Elle sera par contre suivie d’une voiture de la BAC, d’un fourgon et de la voiture de police passée auparavant. Nous voilà face à au moins 10 policiers placés en ligne face à nous -de façon à ce que personne ne sorte du parc- gazeuse en main. Nous leur parlons et leur demandons pourquoi toute cette « artillerie », aucun ne nous répond. Un policier s’avance et nous annonce un contrôle d’identité, qui normalement ne nécessite pas toute cette agitation… Nous donnons tous tour à tour nos papiers d’identité, l’homme se dirige alors vers un des véhicules de police. Un de nous essaye de nouveau de communiquer avec une policière qui l’écoutera, main sur la gazeuse et ne lui répondra pas.
On nous communiquera au bout d’un bon quart d’heure que ce contrôle est effectué en raison des dégâts causés sur la plaque posée sur le monument présent dans le parc (la statue de Jeanne d’Arc) ; celle-ci a été décollée à force de coups. Nous sommes bien sûr premiers accusés ; ce sont forcément les « marginaux » qui ont fait cela ! Seulement, la dégradation de ce monument a été faite dans la nuit du 21 au 22 juin soit la nuit de la fête de la musique. Or tout le monde sait que cette nuit regroupe chaque année un grand nombre de personnes alcoolisés ou sous l’effet de stupéfiants mais malgré cela, il est évident pour la police que c’est un coup des « marginaux ». Il est impossible pour eux de concevoir que par exemple les fins de soirées étudiantes qui finissent dans les rues du centre ville peuvent causer les dégâts des terrasses de bar etc… Nous sommes donc seuls accusés pour le dégât du monument Jeanne d’Arc.
Cependant, les policiers auront tout de même embarqué un de nous sans motif -donc sans rapport avec les dégâts du monument- et pris un autre à part pour une histoire ultérieure aussi. Une demie-heure plus tard, nous sommes toujours « emprisonnés » dans le parc lorsqu’un homme en costume-cravate arrive et parle avec les policiers. C’était en fait un commissaire qui nous a simplement fait comprendre qu’il ne voulait plus nous voir au centre ville, bien sûr sans motif ; il faut cacher la misère…
Après de nouvelles minutes d’attente sans communication avec les forces de l’ordre (toujours mains sur les gazeuses), l’un deux nous rend nos papiers d’identité et nous demande départ et dispersion.
Le contrôle aura donc duré environ 45min, avec au final aucun motif sérieux. Simplement comme d’habitude, les habitants de place du marché dérangent…
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