L’association Droit au logement a manifesté samedi devant la préfecture, à La Rochelle, soutenue par les associations et les élus.
La Rochelle / 10 mars 2012 – Manifestation DAL (droit au logement) 20120310_p.couillaud_PC_M8048 (Couillaud Pascal)« Nous souhaitons que le Droit au logement opposable (Dalo) soit réellement appliqué », a lancé samedi après-midi, devant la préfecture de La Rochelle, Mehdi El Boali, président de l’association Droit au logement (DAL). « Nous appelons l’État à construire plus de logements sociaux et à en faire un thème prépondérant de la campagne présidentielle », a-t-il ajouté. Soutenu par la Ligue des droits de l’homme, la Confédération nationale du logement et des élus, le DAL s’inquiète du nombre d’expulsions en 2011.
171 expulsions en 2011
« 171 expulsions nettes ont eu lieu en 2011 pour 600 saisies pour des expulsions, précise Mehdi El Boali. Il s’agit d’une augmentation de 24 % et les forces de l’ordre n’hésitent plus à les appliquer. » Il ajoute qu’il voit avec inquiétude des bailleurs sociaux « se comporter de plus en plus comme des privés ».
Selon lui, les offices ne devraient pas attendre que des situations dramatiques s’installent et prendre en charge les familles. Ces dernières se sentent abandonnées. Marie (1) raconte sa « galère » : « Mon mari et moi avons perdu notre emploi quand l’entreprise dans laquelle nous travaillions a été fermée. Pendant un an et demi, nous avons été incapables de payer notre loyer et nous ne savions pas à qui nous adresser. »
Avec ses deux enfants, le couple reçoit la visite, chaque jour, d’un huissier qui « le menace » de saisir leurs meubles et emporte leur voiture. « J’ai même songé à mettre fin à mes jours, confesse Marie. Et, l’année dernière, en mars, j’ai vu la caravane du DAL. Sans Mehdi (El Boali, NDLR), on ne s’en serait pas sorti. »
Le président du DAL les conseille, monte un dossier de surendettement. Aujourd’hui, la famille dispose d’un bail glissant, auprès du centre social L’Escale.
Il devrait se transformer en bail classique en avril. Le mari de Marie a retrouvé un emploi, annon ce la mère de deux enfants, le sourire aux lèvres.
(1) Le prénom a été changé pour préserver l’anonymat de la famille.
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