[Tract distribué le 14 janvier 2011 devant l’Hôtel de Ville de Poitiers durant la soirée des voeux du maire]
Alors que l’hiver est déjà bien avancé, le RESF (Réseau Education Sans Frontière) constate avec effroi la situation critique de l’hébergement des demandeurs d’asile sur Poitiers et dans la Vienne. Un constat qui vient noircir le sort des migrants, déjà suffisamment victimes des politiques xénophobes d’expulsions massives.
Nous dénonçons un hébergement d’urgence notoirement engorgé, laissant des personnes à la rue. Pire : une absence de solutions d’hébergement pour les déboutés du droit d’asile. Ces familles à la rue ne peuvent se voir proposer un toit de manière pérenne, ni une quelconque situation un minimum sécurisante.
C’est la Croix Rouge qui doit assumer seule la prise en charge des personnes en situation irrégulière, cette même Croix Rouge qui est désormais sous la coupe de la préfecture, applicateur zélé des politiques xénophobes.
Le RESF défend le droit à poursuivre une scolarité ou des études, quelque soit son statut administratif. Comment est-il possible de suivre normalement une scolarité pour un enfant qui se retrouve dans cette situation, sans logement ?
Nous avons bien entendu la volonté affichée du député-maire de Poitiers de combattre passeurs et marchands de sommeil. Nous avons entendu son appel « A Poitiers plus qu’ailleurs sans doute, tout habitant, quel que soit son niveau de revenus ou de formation, sait qu’il peut et doit aider l’autre » et l’engageons à s’y conformer.
RESF demande expressément à la municipalité de se saisir de ce problème en proposant très rapidement des solutions d’accueil pour TOUS, quelle que soit la situation administrative de chacun.
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